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Dentelles forestières

​Une exposition autour du thème de la forêt

Certains collectionnent les statuettes africaines, les appareils photos, les
petites cuillères ou les capsules de bière. Certains préfèrent les balades en
forêt. Véronique Walter, elle, collectionne les balades en forêt (tous les jours
plusieurs heures) et parle de ses objets sur l’étagère comme de vieux amis.
Des supports à la rêverie et à la création. Elle aime créer en série et ses
séries deviennent l’inventaire de son oeuvre. Après les portraits (de personnages
fictifs) et les tasses (en portrait), ce sont les forêts qui posent.
Des forêts connues, observées, admirées depuis longtemps, avec toujours
une retenue. Comment interpréter les arbres ? Comment les peindre
fidèlement sans se perdre dans l’imitation de chaque feuille ? Quelle
technique utiliser pour magnifier leur présence sans trahir leur beauté ?
Stylo feutre et mini bloc en poche, Véronique Walter répond à ces questions.
Elle dessine en balade et en atelier. Elle travaille systématiquement, comme
un appareil de mesure tracerait des traits répétitifs. Et la beauté est dans
tout, dans les arbres comme dans les sismogrammes. Ces tracés imaginaires
des ondes de la forêt sont ensuite agrandis puis colorés, repris, fragmentés.
Du bloc 9x13 cm, les forêts deviennent toiles de plus de 4 mètres.
Traits cadencés, tracé géométrique, hachures : en s’agrandissant, les traits
réinterprètent le dessin original, créent une nouvelle forêt dans laquelle
l’artiste se promène virtuellement, en mode méditatif. Elle retrouve ici ce
face-à-face avec les arbres qui remet l’humain à sa place, tout petit devant
la nature.

 

Emmanuelle Ryser

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